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Institut de formation doctorale
Collège doctoral Sorbonne Université

Andréa Pazmino, physicienne

Andrea Pazmiño, docteur Sorbonne Université (2005), physicienne adjointe à l’Observatoire de Versailles Saint-Quentin a effectué sa thèse sous la direction de Gérard Mégie. Elle revient pour nous sur sa collaboration avec ce grand scientifique, spécialiste de l’atmosphère et du climat.

 

Comment avez-vous rencontré Gérard Mégie ?

Cette rencontre s'est déroulée alors je travaillais comme ingénieur d’études en Argentine dans un laboratoire de CITEFA. Cet organisme est un peu l’analogue du CEA en France. Mon laboratoire collaborait avec le Service d’aéronomie de l’Institut Simon Laplace créé par Gérard Mégie. Je l'ai rencontré à l’occasion d’une de ses visites dans notre laboratoire en Argentine. J’étais à l’époque une des seules à manipuler le LIDAR (Light detection profile and ranging), un instrument complexe qui mesure les profils d’ozone, le premier en service sur le continent Sud-américain. Au fil de la collaboration, la décision a été prise d’entreprendre une thèse en cotutelle entre l’Université de Buenos Aires et Sorbonne Université. Le sujet : l’étude de l’influence de la perte chimique d’ozone antarctique sur la région subpolaire de l’hémisphère sud et sa relation avec le rayonnement ultraviolet. Gérard Mégie était mon encadrant officiel côté français et j'ai été accueillie en France, au service d'aéronomie, aujourd'hui LATMOS.

 

Quels souvenirs gardez-vous de Gérard Mégie?

Pour moi, il représentait l’excellence au niveau scientifique. C’était un visionnaire, avec une envergure internationale tout en étant capable de vulgariser. Avec lui comme pédagogue, on comprenait tout. C’était quelqu’un avec qui on pouvait parler. Il était très humain. Jusqu’à son décès brutal en 2004, il a toujours gardé un œil sur mon travail bien qu’au quotidien, ce fut Sophie Godin-Beekmann mon encadrante et codirectrice de thèse.

 

Depuis septembre 2007, vous êtes physicienne. Quels sont les particularités de ce corps de chercheurs ?

Le corps des astronomes et physiciens est en effet spécifique à nos domaines. Mais nous ne sommes pas que des chercheurs, plutôt des observateurs-enseignants-chercheurs ! En effet, nos missions statutaires consistent en un travail de recherche pour une moitié du temps, un travail d’enseignement pour un tiers de temps, et la responsabilité d’un service d’observation. Cette dernière tâche a pour finalité la mise à disposition de mesures à la communauté scientifique. En ce qui me concerne, je fournis les mesures d’ozone et de dioxyde d’azote des instruments SAOZ (Système d’analyse par observation zénitale). Elles sont ensuite par exemple intégrées aux bases des données de validation des instruments satellitaires coordonnées par l’ESA et la NASA. Les instruments SAOZ font partie du réseau international NDACC (Network for the Detection of Atmospheric Composition Changes) En recherche, je suis intéressée par les enjeux scientifiques du rétablissement de la couche d’ozone à court et moyen terme en prenant en compte les rétroactions positives et négatives liées au changement climatique. Etre physicienne, c’est un travail à la fois d’équipe mais où l’on est indépendant. Ceci dit, gérer les trois facettes du métier est parfois difficile pour le débutant.

 

Propos recueillis par Claudine Prieur - mai 2009

15/10/18

Traductions :

    Contact

    Isabelle Grova (isabelle.grova @ upmc.fr)

    Département formation & carrières

    Escalier G, 2e étage

    15 rue de l'école de médecine 75006 Paris

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